vendredi 31 juillet 2009

Une époque révolue

Ma sœur lisait un livre récemment dont l’action se passait dans les années 1940 qui relatait la vie de certains membres de la Rose blanche, un groupe de résistants dans l’Allemagne nazi. En plus de leurs activités de résistance, on y racontait comment les jeunes se réunissaient à cette époque pour discuter philosophie et poésie et s’amusaient même à lire des extraits d’une œuvre et à en deviner l’auteur.

Ma sœur et moi nous sommes mises à discuter du fait que dans beaucoup d’œuvres littéraires de cette époque, on mentionne les cercles d’intellectuels qui se réunissaient dans les cafés pour discuter littérature, peinture, poésie et philosophie. Dites-moi si je me trompe, mais j’ai l’impression que ce genre d’occupation n’est plus trop en vogue aujourd’hui. Il est vrai que plusieurs regroupements existent, mais on parle davantage de groupes bien organisés plutôt que de rencontres informelles entre amis où la poésie et la philosophie sont à l’honneur.

Peut-être que le grand nombre de passe-temps et de distractions que nous avons de nos jours pourrait expliquer notre détachement pour ces sujets, autrefois, hautement prisés. Drôlement, je suis nostalgique de cette époque. Une époque où l’art était une richesse, où l’on se nourrissait avidement de grandes idées, de pensées poétiques et de questions philosophiques.

J’ai donc décidé, d’abord, d’explorer l’art de la poésie.

Il est vrai qu’à première vue, la poésie peut s’avérer difficile d’approche. À ce sujet, ma sœur Valérie et mon amie Amélie ont vu dernièrement la production « Dans les charbons » présenté au Quat’sous et qui mettait de façon tout à fait original la poésie à l’avant-plan. Elles ont littéralement ADORÉ! Je vous invite à lire le billet de Valérie à ce sujet. Après la représentation, Valérie s’est procurée un recueil de poèmes de Jacques Prévert Soleil de nuit. Je m’en suis souvenue et me suis mis tout récemment à en faire la lecture.

Vraiment, une belle découverte! Je ne doutais pas d’aimer Prévert. J’avais adoré le film Le Quai des brumes réalisé par Marcel Carné et dont Jacques Prévert avait écrit les dialogues et fait l’adaptation du roman de Pierre Mac Orlan. Je n’avais seulement pas pris le temps de découvrir plus amplement son œuvre.

Pour votre bon plaisir, voici un extrait du poème Raoutas qui illustre bien l’esprit de ce blogue sur les petits plaisirs de la vie. Souhaitons que ça vous donne envie de redécouvrir la poésie et pourquoi pas, de démarrer un cercle littéraire! Si c’est le cas, invitez-moi!
Bonne lecture!

Le nain endormi au fond du canoë
Tu continues à pagayer
Raoutas
À pagayer autour des îles
Avec Crocrodile
Et de très loin
De ville en ville
On vous entend rigoler
Crocodile a un petit rire discret
Mais toi quand le fou rire te prend
Ça fait un drôle de boucan
et il ne t’en faut pas beaucoup pour te faire rire
un monsieur avec une barbe
il salue un enterrement
et tout de suite le fou rire te prend
et ça fait un drôle de boucan
l’archevêque de Paris dans sa chambre chez lui
il se promène nu
toi tu le vois par la fenêtre et ton fou rire continue
un général…
un juge…
le roi d’Espagne…
une bouse de vache…
Saint-Joseph…
Dieu le père…
un salsifis… pas grand chose
n’importe quoi de risible
et tout de suite tu te marres
tout de suite tu te fends la pipe
tout de suite tu éclates de rire
et tout ce qu’il y a de vivant dans le monde
éclate de rire en même temps que toi…
et puis
quand tu as assez ri tu t’endors
et tu rêves que tu ris encore
tu te réveilles
tu recommences à rire
les jours se suivent
et tu sais bien qu’ils ne se ressemblent pas…
les fameuses journées pour toi elles sont très courtes
puisque tu n’as pas le temps de les trouver longues
tu as autre chose à faire
Raoutas
autre chose
tu ne sais peut-être pas exactement ce que tu as à faire
mais tu le fais
ça t’occupe…
que les jours soient quotidiens
l’année annuelle
les mois hebdomadaires
tu t’en fous
tu n’es pas comptable
tu es vivant
deux personnes te connaissent dans le monde
Raoutas
deux seulement.

jeudi 9 juillet 2009

J'aime ma ville !

J’ai aujourd’hui envie de vous dire à quel point J’AIME Montréal.

Il est vrai que son architecture n’a rien de comparable à celle de Paris ou d’autres grandes villes européennes, mais Montréal n’est pas une ville qu’on admire. Non, c’est plutôt une ville d’ambiance, de rendez-vous, d’échanges. Il ne faut pas la juger au premier coup d’œil. Il faut prendre le temps de goûter chacun de ses attraits pour mieux en apprécier les saveurs.

J’adore voyager et j’ai eu l’occasion de visiter plusieurs grandes villes au cours des dernières années. J’aime découvrir de nouveaux horizons, mais, chaque fois que je sors du pays, je réalise mon attachement pour le Québec et plus spécialement, pour Montréal. Montréal a l’avantage d’offrir à la fois les attraits d’une grande et d’une petite ville.

Je l’aime pour…

- sa multitude d’excellents restaurants à prix très abordables (jamais à l’étranger je n’ai aussi bien mangé pour moins de 25 $!!)
- sa diversité culturelle (un enrichissement certain qui pimente notre belle cité)
- la rue Saint-Denis et l’avenue Mont-Royal où il fait bon déambuler l’été, « terrasser » et prendre un verre
- le Vieux Montréal pour son charme d’antan et ses jolies rues pavées
- ses innombrables festivals et événements divers qui agrémentent les saisons (il y a toujours quelque chose à faire, suffit de chercher!)
- sa scène culturelle florissante
- ses nombreuses boutiques et magasins (un lieu de shopping par excellence où l’on peut vraiment trouver de tout!)
- les berges du fleuves St-Laurent à quelques pas de chez moi.

Pour les amoureux de Montréal, je vous invite à partager ici vos découvertes, les lieux qui vous inspirent, vos restaurants et boutiques préférés. J’adore faire de nouvelles découvertes, alors, allez-y, commentez!

Pour ma part, je continuerai à voyager et à explorer le monde, mais… je reviendrai toujours à Montréal!